Le rendez-vous approche, c’est l’occasion de détailler le programme de cette édition 2014 avec une mise en avant de la mythique course du Dakar. Pour rappel, toutes les informations pratiques sont disponibles sur notre sommaire consacré à Retromobile.
“Un défi pour ceux qui partent. Du rêve pour ceux qui restent“. Thierry Sabine
Alors que commence le 37e Paris Dakar, le magazine Youngtimers annonce pour le 39e Rétromobile un podium d’une douzaine de véhicules qui ont tenté et réussi l’aventure de ce rallye mythique.
L’aventure débute en 1977, quand Thierry Sabine se perd en moto dans le désert de Libye au cours du rallye Abidjan-Nice. Sauvé des sables in extremis, il rentre en France subjugué par ces paysages et se promet de faire partager cette découverte. Il imagine alors un parcours partant d’Europe, rejoignant Alger, puis traversant Agadez pour s’achever à Dakar. Le Paris-Dakar est une compétition à part, qui fait place à tous les amateurs d’aventures automobiles. Pendant plus de 35 ans, des histoires de sport et d’hommes s’y sont écrites.
Le Dakar des pionniers
Ces pionniers, ceux de la période Sabine, s’engageaient sur des Toyota 4×4, des Range-Rover mais aussi des Citroën GS, des Renault 5 ou encore des Volkswagen Coccinelle pourtant peu adaptées à ce genre de terrain. Une Renault KZ de 1927, récupérée chez un chiffonnier en 1978 et entièrement refaite pour l’occasion, prendra même le départ, pilotée par Jean-Pierre Dombildes, Philippe Hayat et Daniel Nollan ; elle fit la une de l’ensemble des média !
Dakar 1979 – rendez vous au Trocadéro
Le pari de Thierry Sabine prend forme le 26 décembre 1978 : 182 véhicules sont présents sur la place du Trocadéro pour un périple de 100 000 kms, direction Dakar. Ils seront seulement 74 à l’arrivée. La rencontre entre deux mondes, recherchée par le fondateur de l’épreuve, se produit sur le continent africain.
Parmi ceux qui atteignent la capitale sénégalaise, les frères Marreau, Claude et Bernard, se classent 5e du général et 2e des voitures, avec leur Renault 4 Sinpar n°131.
Grands habitués de l’Afrique, ils s’étaient concoctés, avec un tout petit budget, une Renault 4 équipée d’un moteur de Renault 5 TS et d’une transmission Sinpar à quatre roues motrices. Handicapés par leurs petites roues, surtout dans les passages trialisants, ils sont néanmoins soigneux et réguliers.
Le Pinz, (Puch-Pinzgauer – réplique) engagé comme concurrent, sert de véhicule de presse avec, à son bord, deux journalistes de TF1 (Jean-François Dunac et Jean-Pierre Chapel) et un photographe de l’agence DPPI (François Beau). Tout au long du rallye, on le verra souvent arrêté pour porter secours aux concurrents en proie à des difficultés. Il sera d’ailleurs surnommé le grand Saint-Bernard. La version originale était un 6×6.
Dakar 1984 – De Renault à Citroën
Le choix de partir avec cette Renault 18 Proto n°185 sera dicté, entre autres, par des raisons marketing
puisque Renault s’apprêtait alors à lancer sa 18 break 4 x 4 et que les frères Marreau étaient soutenus par la
Régie. Surélevée, dotée d’un pont arrière et de jantes de Trafic et d’un V6 PRV sans turbo (pour des raisons de fiabilité) développant 160 cv (d’où le bossage sur le capot), elle était capable de pointer à 190 km/h et s’est
classée 5e du général.
Trois Citroën Visa, dont la n°151 (Marc Lacaze/Pierre Bouillé) engagées, cette année-là, par Citroën Sport (dont une pour Philippe Wambergue, plus puissante et plus basse) visaient la victoire en deux-roues motrices. Avec 140 cv pour 850 kg, elles pointaient à 160 km/h. Avant de partir, l’écurie a confié à Pierre Bouillé le soin d’essayer le véhicule. Il prend l’initiative de renforcer et de protéger le châssis. Coup de colère du bureau Citroën, qui ne comprend pas qu’un amateur se permette d’apporter sa touche à la préparation initiale. C’est pourtant grâce à cela qu’elle se hisse à la 8e place, les deux autres ayant abandonné.