Gazoline Magazine : un des titres historiques de la presse voiture ancienne

Quand je pense à Gazoline, c’est toute une époque qui remonte. J’étais à la fin de mon adolescence, 16 ans tout juste, au volant en conduite accompagnée, et ce magazine était devenu mon compagnon de route. Entre deux trajets, je le dévorais, rêvant de 2 CV comme celle de mon oncle – une Dyane en fait, avec laquelle on filait à la plage de Locmariaquer ou Carnac pendant les étés bretons. Auray, la mer, le soleil… et cette voiture qui sentait bon les vacances.

J’envisageais aussi une Coccinelle, séduit par son moteur simple, sa bouille attachante et le fait que ce soit une propulsion. Des rêves de jeune passionné qui ne connaissait pas encore grand-chose à la mécanique.

Un magazine qui m’a appris à bricoler

Et c’est justement là que Gazoline a joué un rôle crucial dans ma vie automobile. Le magazine consacrait de nombreuses pages à la mécanique, avec des explications détaillées, des schémas, des pas-à-pas de restauration. C’est en partie grâce à ces pages que je me suis initié à la mécanique. Dans ma famille, personne n’était vraiment porté sur le cambouis, et Internet commençait à peine à se démocratiser. Gazoline était ma bible technique.

Créé en mars 1995 par Jean-Jacques Dupuis, ce magazine mensuel a rapidement trouvé sa place dans le paysage de la presse automobile ancienne. Dupuis, journaliste et auteur, avait créé la société Pixel Press Studio en 1989 avant de lancer Gazoline. Comme il l’explique lui-même dans un entretien pour les 25 ans du magazine, il a découvert le monde des voitures anciennes presque par hasard, fasciné par cette “population de frappadingues” qui se saignaient aux quatre veines pour restaurer de vieilles voitures.

Un succès qui ne s’est jamais démenti

Avec une diffusion moyenne mensuelle de plus de 100 000 exemplaires en 2010, Gazoline s’est imposé comme une référence. Le magazine se distingue par son approche accessible et complète : essais de voitures populaires anciennes, guides d’achat, portraits de passionnés, dossiers techniques pointus, fiches pratiques, ateliers de restauration et une large section de petites annonces.

Jean-Jacques Dupuis a réussi à créer un magazine qui, en restant constamment à l’écoute de ses lecteurs, s’est imposé comme le porte-parole du milieu des amoureux de voitures populaires anciennes, celles que tout le monde peut s’offrir et entretenir dans son garage.

Une nouvelle ère avec les Éditions Larivière

À la suite de la liquidation du groupe de presse Hommell en décembre 2020, Gazoline et Echappement ont été repris par le groupe Larivière, qui possédait déjà d’autres titres automobiles et moto comme 4×4 Magazine, Moto Journal et Moto Revue.

Mon lien professionnel avec Gazoline

Aujourd’hui, la boucle est bouclée d’une certaine manière. Consultant SEO de métier, je me retrouve à travailler occasionnellement sur la version en ligne de Gazoline : Gazoline.net. Un site que vous pouvez parcourir gratuitement et qui permet de se tenir informé des voitures anciennes essayées dans le magazine papier. Pratique pour savoir quel numéro acheter au kiosque quand une de mes voitures fétiches fait la couverture.

Le magazine qui m’a appris à manier la clé à molette fait maintenant partie de mon parcours professionnel.Gazoline reste pour moi bien plus qu’un simple magazine : c’est le témoin de trois décennies de passion automobile populaire, un pilier de la culture de la voiture ancienne en France.


Sources :

  • Wikipedia – Article “Gazoline (magazine)”
  • Éditions Larivière – Page officielle du magazine Gazoline
  • Amazon.fr – Biographie de Jean-Jacques Dupuis

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