A 49 ans, étonnant de démarrer comme cela, beaucoup le pensent, mais les contraintes familiales m’ont fait patienter. Mes rêves avaient beaucoup tourné autour de belles anglaises, par exemple les Jaguar XK120 et 140, puis s’étaient orientés sur la Jaguar type E.
La ligne du coupé série 1 est tellement belle !!
Je suivais beaucoup les annonces et j’étais en contact avec un garage spécialisé en import des US. Puis, alors que j’étais au Grand Prix de l’Age d’Or à Montlhéry fin juin 2001, je lui téléphone et il me parle d’un coupé 3.8 l série 1 à acheter en Californie en plaques noires.
Je lui envoie un chèque pour qu’il l’achète et, en octobre, je vais voir la « belle ».
Elle était rouge carmen dans son jus. Tout était cuit mais elle était très complète ce que je pus confirmer plus tard.
Son premier propriétaire était un américain d’origine japonaise vivant dans la région de San Francisco, un certain Mr Takahashi. En parcourant les pages blanches, j’ai trouvé beaucoup de Takahashi mais malheureusement pas le bon.
Puis la voiture a appartenu, à partir de 1966, à la même famille vivant à coté de Sacramento. La mère de famille l’utilisait comme voiture de tous les jours. Au décès de ses parents, le fils a garé cette voiture qui n’a plus roulé pendant des années jusqu’à mon achat.
Après une révision et quelques travaux par le garage qui l’avait importée, je suis allé la chercher et j’ai décidé de la ramener par la route. A part un déchapage dû aux vieux pneus, la voiture a fait 1000 km en deux jours. Vu les émanations intérieures, je roulais la vitre ouverte à 110 km/h de moyenne. A l’arrivée, l’échappement était assez fendu mais la voiture marchait bien.
J’ai commencé par chercher un carrossier car, à l’origine, je souhaitais faire refaire la peinture. En rendant visite à un carrossier, je tombe sur une Type E coupé en cours de restauration. La personne que je rencontre est en fait le propriétaire qui est en train de travailler sur sa voiture. Le carrossier que je rencontre ensuite, me propose de travailler dans son garage pour préparer la voiture.
Les premiers travaux sur l’échappement montre qu’il est soudé et impossible à démonter. Je décide donc de le couper à la disqueuse. Cela va impliquer de sortir le moteur et cela va m’entrainer dans la direction d’une restauration complète.
La restauration a ensuite été une grande aventure qui a duré 18 mois.
Tout a été démonté, décapé, traité. Beaucoup de pièces ont été zinguées, comme la visserie et les triangles de suspension.
J’ai décidé aussi de faire quelques modifications discrètes : ressorts de suspension plus fermes avec amortisseurs réglables, boîte de vitesse Getrag 5 vitesses, ventilateur électrique à plus fort débit, freins avant 4 pistons et freins AR de Jaguar 420.
Cette restauration allait être suivie par celles d’une Jaguar XK120, d’une Lotus Elan +2 puis d’une MGA en cours chez Classic & Sport Autos.