L’électromobilité progresse rapidement en France, avec un parc automobile qui dépasse maintenant les 1,7 million de véhicules électriques et hybrides rechargeables. Toutefois, les points de charge à domicile restent trop peu nombreux pour répondre à la demande croissante. Afin d’accélérer la transition vers une mobilité plus durable, l’État et divers organismes mettent en place des aides financières attrayantes.
Le crédit d’impôt : un avantage non négligeable pour les particuliers
Envie d’en savoir plus sur l’installation de borne électrique avec aides financières ? Notez que le crédit d’impôt est une aide majeure destinée à soutenir l’installation d’une borne de recharge à domicile. Il prend en charge 75 % des dépenses engagées, dans la limite de 500 € par borne pilotable. Ce dispositif s’adresse aux propriétaires et locataires de résidences principales ou secondaires. Pour en bénéficier, la borne installée doit offrir des fonctionnalités de pilotage à distance et de programmation des recharges.
Les couples mariés ou pacsés ont la possibilité de prétendre à une double aide, pouvant atteindre 1000 € de crédit d’impôt pour l’installation de deux bornes. Cette mesure incitative est valable pour les dépenses réalisées jusqu’au 31 décembre 2025. La procédure est simple : il suffit d’indiquer le montant des travaux sur votre déclaration de revenus annuelle. Pensez à conserver votre facture en cas de contrôle fiscal.
La prime Advenir : un soutien précieux pour les copropriétés
Le programme Advenir apporte une aide financière aux copropriétés souhaitant installer des bornes de recharge. Cette aide se compose de trois volets distincts : l’infrastructure collective, les points de recharge partagés et les installations individuelles. Pour l’infrastructure collective, la prime finance 50 % des coûts, avec un plafond de 8000 € pour les 100 premières places de parking.
Les points de recharge partagés sont subventionnés à hauteur de 50 % des dépenses, dans la limite de 1660 € par borne. En ce qui concerne les installations individuelles en copropriété, la prime s’élève à 50 % du montant des travaux, plafonnée à 960 € par point de charge.
Ces aides s’adressent aux syndics, bailleurs et copropriétaires. Leur obtention est conditionnée au respect de critères techniques spécifiques et à l’intervention d’un installateur qualifié IRVE.
Une TVA réduite pour diminuer le coût de l’installation
L’installation d’une borne de recharge bénéficie d’une TVA à taux réduit de 5,5 %, au lieu des 20 % habituels. Cette réduction est appliquée automatiquement sur la facture du professionnel chargé de l’installation, sans aucune démarche supplémentaire pour le particulier. Ce dispositif concerne les résidences principales et secondaires, y compris les logements en copropriété.
Trois conditions sont requises pour profiter de cet avantage fiscal : être un particulier, faire réaliser l’achat et l’installation par le même prestataire, et avoir recours à un électricien qualifié IRVE.
Des initiatives régionales en complément des aides nationales
En plus des aides nationales, certaines collectivités territoriales proposent des dispositifs locaux complémentaires. Par exemple, la région Grand Est offre un accompagnement financier pouvant couvrir jusqu’à 50 % du montant hors taxes du projet, avec un plafond de 1500 € par point de charge. La Normandie, quant à elle, évalue le soutien au cas par cas, sur présentation d’un dossier. L’Occitanie encourage l’installation de bornes bidirectionnelles et intelligentes pour les flottes professionnelles.
Ces aides régionales viennent généralement s’ajouter aux dispositifs nationaux, sous réserve du respect de certains critères. Il est donc recommandé de se renseigner auprès de sa mairie ou du conseil régional pour connaître les opportunités spécifiques à son territoire.
Le droit à la prise, une opportunité pour les locataires
Grâce au droit à la prise, les locataires et occupants d’immeubles collectifs ont la possibilité d’accéder plus facilement à une borne de recharge. Cette disposition légale autorise tout résident à demander l’installation d’un point de charge, sans devoir obtenir l’accord de l’assemblée générale des copropriétaires. Le syndic ne peut s’y opposer que pour des motifs sérieux et légitimes, tels que des contraintes techniques majeures.
Avec toutes ces mesures, on ne peut pas dire que l’état n’aime plus les voitures, tant qu’elles sont électrique…