Merci à Tobias, le secrétaire du club GTIPowers qui nous a envoyé ce magnifique compte rendu du GTIPOWERS Day à Vesoul. Nous aurions voulu être présents mais l’équipe d’auto-pedia était à Verna ce jour là, les choix sont parfois difficiles.
Les voyages forment les rencontres.
Il y a toujours l’angoisse qui précède une rencontre entre passionnés. Irraisonnée, elle traduit l’empressement de revoir ou de rencontrer les amis Gtistes après des mois d’attente.
C’est à dix heures que le rendez-vous était donné sur le parking de VED (Vesoul Electro Diesel), profitant ainsi du rendez-vous mensuel de véhicules d’exception organisé par le Club Véhicules Nostalgie 70. Le but recherché est simple : transformer le point de ralliement en un réel moment distinct du reste de la journée. Tout au long de la matinée, nous avons pu garer nos 205 GTI, fraîchement désignées Youngtimers, aux côtés d’autres véhicules moins récents, ou plus exclusifs, dont le caractère d’exception n’est plus à prouver.
En effet, si les Golf MK1, Citroën 2CV, BMW M3 E30 Alpina et toutes les autres n’ont plus à prouver leur caractère de véhicule « coup de cœur » auprès du public novice, la 205 GTI souffre d’une image de tuning sauvage qui colle aux baskets de leur propriétaire et aux jantes de leurs véhicules, pourtant dans un esprit d’origine, conciliant les éventuels mini anachronismes d’une année-modèle à une autre. Autant de GTI, ça fait une invasion. Conquérir VED affiche donc l’ambition de reconquérir le public à travers le prisme du Club GTIPOWERS qui fêtera sa première année d’existence lors des 30 ans de la première 205 commercialisée en février prochain. L’autre versant d’un tel emplacement de regroupement est bien sûr de découvrir de superbes modèles tous en excellent état. Le résultat d’un tel panache de voiture donne une dimension bigarrée à l’événement : on peut s’amuser à produire une liste de tous les véhicules exposés, mais les photos parleront d’elles-mêmes et seront une invitation au voyage : hors de toute temporalité où se côtoient la dernière Jaguar et la première Dauphine, sous le regard du rouge flamboyant des Super 5 GTT et autres Alpine A310. Près de chez vous, il y a sûrement un rendez-vous mensuel. N’ayez pas peur, ne soyez pas angoissés à votre tour : l’accueil sera chaleureux et vous pourrez rencontrer et échanger pour vous former votre propre carnet de connaissances.
La rencontre demeure le mot clé, véritable fil rouge de cette journée. Nous avons rencontré d’autres passionnés, d’autres modèles tout en laissant glisser notre oreille autour de nos GTI : « Ca me rappelle mes vingt ans », peut-on entendre. Un bref regard lancé dans la direction où on a entendu cet appel aux souvenirs : la voix qui oscille, le regard brillant du soixantenaire. Mission réussie, voici un visiteur qui repartira nostalgique et reconnaissant du travail accompli dans l’entretien et la génération d’un mythe qui n’a pas encore 30 ans : les derniers modèles sortis de GTI n’ont que 19 ans.
Rencontrer, échanger et discuter. De ceux qui auront voyagé le plus, on peut compter un Alsacien, un Lyonnais, et une famille originaire des environs de Pontarlier. Merci au dynamisme d’internet compilé à la presse écrite spécialisée. La liste de pointage est formelle, nous serons 13 véhicules à prendre le départ. Il est midi, les participants commencent à écumer le parking de VED. Il reste des GTI parsemées, le kaléidoscope s’éclaircit, le dénominateur commun tombe : nous avons tous un tour de caisse noir et un bandeau rouge… C’était sans compter une invitée de dernière minute : une superbe 205 Turbo 16 dans son jus, deuxième main et affichant les 45 000 kilomètres au compteur kilométrique. L’effet de surprise est total, et les Gtistes ne manquent pas d’aller saluer les propriétaires…
Pour la première fois de la journée nous voici tous réunis : il est temps de se diriger vers un deuxième lieu qui permettra de renforcer l’effet communautaire. Déjeuner dans un restaurant, c’est prendre le risque de ne pas pouvoir tous se mettre autour de la même table, même en réservant à l’avance : l’architecture des salles de restaurant ne permet pas d’aligner autant de personnes. Or, séparer le groupe, c’est séparer une famille en deux. Hors de question que le restaurateur se transforme en juge proclamant le divorce. L’alternative idéale est le pique-nique dans un champ spécialement sélectionné pour son accessibilité et le cadre : des champs à perte de vue, séparés par une saignée de ballast et de rails : le Paris-Mulhouse demeure, avec ses locomotives entrées en service en 1967. Elles auront vu se succéder les Dauphine, 4L, 205 et les désormais voitures modernes aseptisées, le tout en longeant les constructions et l’ouverture de l’usine PSA Vesoul en 1977.
Il y a donc assez de place pour permettre de tous manger en rond et de tous se voir tout en admirant la bande de 205 bien alignées. C’est un avantage non négligeable mais aussi une belle prise de risque en cas de pluie.
La journée était superbe, la luminosité était agréable et la température digne d’un mois de septembre fraîchement entamé : on parle d’une vingtaine de degrés. La mécanique était comblée, les pilotes aussi. Le roadbook a permis de donner des repères et de rythmer la journée : c’est un souvenir qui aura la place avec les papiers de la voiture et certains referont l’itinéraire seuls lors de moments nostalgiques : « qu’est-ce qu’on était bien, tous ensemble ! ». Le paysage traversé était bucolique à dominante champêtre : des champs à perte de vue et, au bout de l’horizon, des villages de pierre typiques comme celui de Chariez. Au bout des villages, de magnifiques terrains de jeux pour les mécaniques… en ne recherchant pas à emmener sa voiture aux limites dynamiques. Les pauses nombreuses mettent l’accent sur, une fois de plus, la convivialité et la rencontre, histoire de discuter sur les voitures et à l’affût de conseils.
On parlait de l’angoisse qui précède la journée, comme une peur de faire de la route pour rien. Repartir déçu, ne pas se sentir à l’aise. Dès les premières poignées de main, il n’en est plus rien. GTIPOWERS, c’est d’abord une convivialité. Nous nous connaissons par le biais du forum, des numéros de téléphone échangés, des après-midis à aider au nom de la passion un autre membre qui n’habite pas loin. Les pseudos se collent à des visages lors de ces rencontres. Rencontrer « en vrai » après avoir discuté par le biais d’un univers de communication Internet, ce serait donner une dimension humaine aux choses. L’aventure GTIPOWERS est avant tout une aventure humaine qui se greffe à une passion automobile commune. Nous aimons les formes que prend le métal sur un châssis, et nous aimons avoir la forme, le sourire, le moral, parce qu’on fait ce qu’on aime et durant une journée on oublie le quotidien en Diesel aseptisé, sans pouvoir lâcher les lions et entendre la sonorité d’un moteur conçu il y a plus de trente ans… Car elle est old, la youngtimer !
C’est le soir. La glacière de l’organisateur s’ouvre et sonne le glas : il est 18 heures, c’est fini. Le convoi va se rompre. La boule au ventre réapparaît : les visages et la brochette de voitures va nous manquer. Mais dans nos regards, on peut voir l’imploration d’une nouvelle sortie très prochainement. Pour rencontrer de nouveau, et de nouveau faire entendre notre voix, notre club, notre philosophie, pour conquérir le public, et les autres passionnés propriétaires, qui ne savent pas encore qui nous sommes.
Encore une belle journée autour de la passion… Vivement 2014 pour de nouvelles rencontres
Tout à fait, et ce sera avec plaisir que nous publierons les futurs compte-rendu du secrétaire à la belle plume 🙂
Je publierai bientôt mes photos de notre rencontre à la journée Peugeot-sport 😉
Hâte de les découvrir